Effondrement d’un barrage hydroélectrique dû à un ravinement

Contexte

Le confortement des nouvelles berges a été réalisé en utilisant la technique dite de “paroi clouée ». Lors d’un épisode pluvieux particulièrement long et intense, les parois ont été partiellement détruites. L’entreprise effectuant les travaux propose une solution réparatoire et indique les coûts associés dans son mémoire de réclamation. 

Face à l’ampleur du sinistre, l’assureur Tous Risques Chantier du maître d’ouvrage sollicite Stelliant Expertise pour étudier la proposition de réparation et évaluer précisément les dommages financiers.

L’action de Stelliant

Sur place, l’expert géotechnicien de Stelliant constate les dégâts importants et procède à l’analyse technique de la situation. La réalisation d’une  paroi clouée (paroi en béton projeté et ancrée dans le sol via des clous) nécessite d’enlever des terres, du haut vers le bas, au fur et à mesure de la mise en oeuvre du béton. Cette méthode expose donc le bas du terrassement pendant la construction de l’ouvrage. 

Les pluies ont raviné le terrain situé à l’arrière de la paroi clouée. Le sol détrempé, les terres liquéfiées se sont écoulées  en partie basse de l’ouvrage. Le terrain situé en amont s’est alors affaissé jusqu’à entraîner une amorce de basculement de la paroi clouée. Les clous ont été déformés ou ont perdu leurs ancrages. Le terrain destiné à être conforté a donc subi un glissement de masse vers l’aval.

À ce stade, l’expert Stelliant étudie la solution réparatoire envisagée par les entreprises suite à l’effondrement. Elle consiste à remplacer la paroi clouée par un ouvrage poids en béton armé avec encastrement sur semelle. Compte tenu de la nature des roches et des résistances des terrains sous-jacents, la stabilité de l’ouvrage aurait nécessité la mise en œuvre de pieux. Opter pour ce type de fondation présente un coût élevé et une durée de mise en œuvre de plusieurs mois (réalisation et temps de séchage du béton).

Stelliant Expertise mène donc une étude comparative avec une solution alternative : un ouvrage en enrochement percolé. Il s’agit d’ un mur en rochers d’épaisseur variable comblé par un matériau meuble. Ce mode réparatoire est retenu en raison de la proximité entre le lieu du sinistre et des carrières en exploitation. Il présente également un coût moindre vérifié et validé par Qantex, filiale du groupe Stelliant composée d’économistes de la construction. Cet ouvrage permet en outre d’optimiser les délais d’exécution et donc de réduire les frais fixes de chantier (immobilisation) ainsi que les surcoûts immatériels, comme les pertes de production en électricité par l’opérateur. 

Les indemnités d’assurance versées suite à l’effondrement de la paroi sont limitées aux coûts initiaux de l’ouvrage sur le marché et des frais de déblais, de démolition et autres frais d’études.