Un accident causé par un engin de chantier

Contexte

À la fin du chantier, une grue mobile d’une capacité de 100 tonnes a été louée par l’entreprise générale afin de procéder au démontage de la grue à tour.  

Les contrepoids ont été déposés un à un sans encombre. Toutefois, au cours du démontage de la flèche, la grue mobile a basculé avant de se renverser totalement.  

La flèche s’est alors écrasée sur un bâtiment public, ne causant fort heureusement aucun dommage corporel. 

L’action de Stelliant

Immédiatement après la survenance du sinistre, un expert Stelliant a été missionné par l’assureur RC du levageur propriétaire de la grue mobile. En parallèle, une expertise judiciaire a été ordonnée, avec la mise en place d’un référé d’heure à heure. 

Arrivant sur le chantier alors que la grue était encore au sol, l’expert a demandé sans attendre les documents contractuels liant les différentes parties. Cette analyse a permis de mettre en évidence les responsabilités du loueur de la grue mobile, mais aussi les obligations du locataire. 

Après avoir examiné le cadre contractuel, l’expert a mené différentes investigations sur le chantier. Il a pu constater que les stabilisateurs de la grue mobile étaient sortis au moment du sinistre, mais aussi que les contrepoids additionnels et les clés de sécurité étaient bien en place. L’ordinateur de bord de la grue a également été consulté pour vérifier la configuration dans laquelle elle se trouvait. 

Par la suite, l’expert s’est intéressé à différentes données, telles que la capacité de la grue, le poids de la flèche de la tour ou la longueur de la flèche télescopique de la grue mobile… Ce travail d’enquête a permis de démontrer que la machine n’était pas en surcharge et qu’elle était bien configurée. 

Toute défaillance technique ou humaine ayant été écartée, l’expertise s’est ensuite focalisée sur le sol. En effet, un trou d’un mètre cinquante de profondeur s’était formé au niveau de la grue mobile. Des analyses ont permis de conclure que le sol n’était pas compacté et qu’il s’était affaissé sous le poids des patins. 

Ainsi, il a été déterminé que la plateforme de travail fournie par l’entreprise générale n’était pas conforme, le sol ne pouvant pas résister à la charge. L’accident impliquant l’engin de chantier ne pouvait donc être imputé au levageur. En effet, en tant que loueur, ce dernier n’était pas responsable des opérations. 

Dossiers à fort enjeu par excellence, les accidents d’engins de chantier nécessitent une analyse fine des responsabilités de chaque partie, ainsi qu’un savoir-faire technique poussé. Spécialiste du domaine depuis plus de 35 ans, le groupe Stelliant gère aujourd’hui près de 70 % des sinistres liés au levage en France.